Des livres et des livres

Bienvenue dans cet énième blog "carnet de lectures" qui se veut sans autres prétentions que de répertorier mes différentes lectures depuis Janvier 2010. Mes coups de cœur, mes déceptions etc. Si au passage, cela pouvait inciter au moins une personne à découvrir un livre ou un auteur alors ce blog n'aura pas été totalement inutile! Bonne lecture à tous.

samedi 11 septembre 2010

« Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil » de Haruki Murakami


Septembre 2010: « Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil » de Haruki Murakami

Quatrième de couverture: Hajime a connu pour la première fois l'amour en compagnie de la douce Shimamoto-San. Séparés par la vie, il n'a pourtant jamais oublié. Aujourd'hui, à l'aube de la quarantaine, Hajime est devenu un homme ordinaire et s'est construit une vie agréable entre sa famille et un métier qui lui plaît. Ce fragile équilibre résistera-t-il à ses retrouvailles avec Shimamoto-San ?

 
Haruki Murakami

Mon Avis: J'ai bien aimé ce petit livre rapide et agréable à lire. L'écriture est simple mais efficace. Par rapport à "Kafka sur le rivage", Haruki Murakami s'affranchit de l'univers fantastique propre au Japon, et adopte une écriture plus proche du réel, de la vie. Ainsi donc, la vie sentimentale de Hajime est-elle contée avec beaucoup de réalisme. Les personnages sont captivants. L'histoire, bien que simple elle aussi, apporte beaucoup de réflexion. Bref, une bonne lecture.
 

« De grandes espérances » de Charles Dickens


Août 2010: « De grandes espérances » de Charles Dickens

Quatrième de couverture:  Roman de l'enfance et de l'adolescence, histoire d'une éducation, aventure psychologique et morale de portée universelle, Les Grandes Espérances, avant-dernière oeuvre achevée de Dickens, surprend par sa fraîcheur, le renouvellement constant de l'invention, le comique. Le héros-narrateur, Pip, passe de l'enfance dans un village, où il est apprenti-forgeron, à une adolescence fastueuse et dissipée à Londres. Les moments pathétiques alternent avec les instants cocasses. L'histoire du forçat enrichi et condamné à mort est digne de Victor Hugo. La présence des rêves, ou de certaines scènes fantastiques, comme la vue soudaine des gibets à l'entrée de la ville, donne au roman sa dimension poétique. Et il y a quelque chose d'étonnamment moderne dans les deux fins, l'une malheureuse, l'autre heureuse, du roman, au moment où l'homme, Pip, et la femme, Estella, ont été mûris et châtiés par les épreuves. 

 
Charles Dickens

Mon avis: Très très grand roman. Une belle histoire, un peu triste, bien écrite et pleine de rebondissements. Le roman est long et pourtant, l'intrigue ne stagne que très rarement. Lecture conseillée, ne serait-ce que pour l'écriture si poétique du maître Dickens.

« Demande à la poussière » de John Fante 


Août 2010: « Demande à la poussière » de John Fante »

Quatrième de couverture: « On découvre dans Demande à la poussière une bourrasque littéraire qui conte les aventures d'Arturo Bandini, Rital du Colorado. Dans la lignée de Faulkner, et avant Charles Bukowski ou Jim Harrison, Fante ouvre une piste balayée par les poussières chères à l'Ouest sauvage. Elle se termine sur l'océan Pacifique, après moult détours, cuites et amours sans lendemain. Arturo Bandini, c'est l'alter ego de John Fante, fils de maçon bouillonnant, arpenteur de la dèche, écrivain avant tout. Arturo Bandini, c'est aussi toute l'enfance de l'immigré italien, la misère, l'humiliation de la mère trompée, les raclées du père. Les romans de Fante sentent la chaleur écrasante ou le froid mordant, les routes interminables, les chambres d'hôtel moites et les amoureuses sensuelles. »

 
John Fante

Mon avis: Terrible déception pour ce roman que je voulais pourtant lire depuis longtemps. Un livre qui a pourtant influencé des auteurs comme Jim Harrison ou Charles Bukowski (qui signe d'ailleurs la préface), et dont la beauté stylistique est sans cesse vantée. Pourtant, je fus incapable de terminer ce livre, tant le style en question m'a paru vide par rapport à celui de Bukowski. Que dire alors de l'histoire sans intérêts? L'auteur n'arrive même pas à nous faire ressentir la moindre bribe d'amour qu'éprouve le personnage principal. Ce dernier est quant à lui, tout simplement énervant et est, je trouve, faussement complexe. Bref, un avis qui n'engage que moi, mais "Demande à la poussière" ne trouve même pas sa place sur mes étagères...
 

jeudi 9 septembre 2010

« Alice aux pays des merveilles et de l'autre coté du miroir » de Lewis Carroll


Juillet 2010: « Alice aux pays des merveilles et de l'autre coté du miroir » de Lewis Carroll

Quatrième de couverture: Tandis qu'elle s'ennuie sur la berge d'un fleuve, Alice voit tout à coup passer un lapin blanc, ce qui n'a rien d'exceptionnel, mais, chose plus surprenante, elle le voit également tirer une montre de la poche de son gilet. Intriguée, la voilà qui se lance à sa poursuite. Le lapin disparaît dans un grand terrier : elle décide d'y descendre à son tour. C'est à la demande d'une vraie petite fille, justement prénommée Alice, que Charles Dodgson, professeur de mathématiques à Oxford, couche sur le papier l'histoire qu'il lui a racontée, en promenade, un jour de l'été 1862. Trois ans plus tard, sous le pseudonyme de Lewis Carroll, il la fait paraître et, encouragé par l'accueil de la presse, lui donne pour suite La Traversée du Miroir dont le succès, en 1871, est encore plus considérable. C'est que l'auteur sait prendre l'enfant au sérieux, et du coup toucher les adultes, comme il sait se dégager assez de l'Angleterre victorienne pour ouvrir à son livre l'avenir d'une oeuvre classique.

 
Lewis Caroll

Mon avis: Je ne comprends vraiment pas l'engouement pour ce livre.... Ennuyeux à mourir, niais au possible, l'absurdité constante des dialogues est vraiment agaçantes.... Même pour les enfants, cette lecture me parait vide de sens...
 

« Journal d'un vieux dégueulasse » de Charles Bukowski


Juillet 2010: « Journal d'un vieux dégueulasse » de Charles Bukowski

Quatrième de couverture: C'est en 1967, dans le magazine anticonformiste Open City, qu'un poète presque inconnu commença de publier une chronique régulière. Avec une brutalité rarement égalée, doublée d'une superbe indifférence au scandale, il y exprimait sa révolte contre la société américaine, le pouvoir, l'argent, la famille, la morale. L'alcool, le sexe, les échos d'une vie marginale et souvent misérable y étaient brandis comme autant de signes de rupture. Depuis lors, l'auteur des Contes de la folie ordinaire, du sud de nulle part, de Pulp, disparu en 1994, est devenu célèbre. Ce Journal, ici édité dans une nouvelle traduction et dans sa version intégrale, n'est pas seulement un des sommets de son œuvre, c'est un classique de la littérature contestataire, qui conserve, aujourd'hui encore, toute sa fraîcheur.

 
Charles Bukowski

Mon avis: Livre super! Les premières chroniques m'ont rebuté, mais plus on avance dans le recueil et plus elles deviennent intenses. On est ainsi bercé entre les scènes surréalistes de pornographie, de jobs alimentaires, d'échecs en tout genre ou de beuverie qui ont jalonné la vie de Bukowski. A travers ces nombreuses scènes, on découvre la réflexion et la personnalité d'un homme marginal, un raté, du genre de celui qui préfèrera toujours baiser la fille la plus moche...
 

« Saga » de Tonino Benacquista



Juillet 2010: « Saga » de Tonino Benacquista

Quatrième de couverture: Nous étions quatre : Louis avait usé sa vie à Cinecittà, Jérôme voulait conquérir Hollywood, Mathilde avait écrit en vain trente-deux romans d'amour, et moi, Marco, j'aurais fait n'importe quoi - mais n'importe quoi ! - pour devenir scénariste. Même écrire un feuilleton que personne ne verrait jamais. " Saga ", c'était le titre.

 
Tonino Benacquista

Mon avis: Petit coup de cœur pour ce roman auquel j'ai pourtant eu du mal à accrocher au départ. Ce livre nous raconte une époque, une parenthèse commune dans la vie de quatre personnes. Benacquista, qui a déja prouvé tout son talent de romancier dans le terrible Malavita, utilise ici tout son talent pour nous donner réellement l'impression de partager et de vivre cette époque aux cotés des personnages, si attachants. Ponctué d'humour, ce récit est aussi prétexte à l'auteur pour apporter une réflexion sur la place de la télévision dans notre société, ainsi que la place de la fiction dans nos vies. Un livre qui m'a fait passer un très bon moment et que j'ai dévoré ni une ni deux.
 

lundi 6 septembre 2010

« De sang froid » de Truman Capote


Juillet 2010: « De sang froid » de Truman Capote
Quatrième de couverture: Il était midi au cœur du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry jouait de l’harmonica. Dick était debout au bord d’une grande route noire, la Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si l’intensité de son regard pouvait forcer des automobilistes à se montrer. Il en passait très peu, et nul d’entre eux ne s’arrêtait pour les auto-stoppeurs… Ils attendaient un voyageur solitaire dans une voiture convenable et avec de l’argent dans son porte-billets : un étranger à voler, étrangler et abandonner dans le désert.

 
Truman Capote

Mon avis: Ce roman est un chef d'œuvre. Son principal atout est la tension psychologique qui en émane. Que cela soit la tension entre les policiers et les tueurs, entre les habitants du village ou entre les meurtriers eux-mêmes. De cet ouragan sort une réflexion profonde sur la nature de l'homme. Le style quant à lui est fidèle à l'entreprise de Truman Capote, une écriture presque journalistique, même s'il nous fait parfois tomber dans l'ennui (comme par exemple au moment du procès). Mais dans l'ensemble, il s'agit bel et bien d'un livre qu'il faut lire (et si possible accompagner sa lecture du film Truman Capote de Bennett Miller, qui relate la relation entre l'auteur et les personnages de l'histoire).
 

dimanche 5 septembre 2010

« Zone érogène » de Philippe Djian

Juin 2010:   « Zone érogène » de Philippe Djian

Quatrième de couverture: "Bon sang, elle a fait, mais tu rêves ou quoi ? Il faudrait que je sois complètement cinglée pour retourner avec un type comme toi. Y a pas de place pour moi dans ta vie, y a de la place pour personne, il y a rien que toi et tes putains de bouquins !..." Nina est la plus belle fille qu'il ait jamais eue, et il l'aime encore. Pourtant, ils se sont quittés. Parce qu'il n'est pas facile d'écrire un roman et d'aimer une femme en même temps. Parce que l'écriture est une nana tyrannique qui n'admet pas de rivale. Nous retrouvons avec plaisir le Philippe Djian novateur de 37°2 le matin. Entre deux canettes de bière tiède et quelques jolies filles dont l'une comptera toujours plus que les autres, cet antihéros nous offre un roman à la fois tendre et incisif, une leçon d'humour, d'amour et de lucidité, dans un style et une ambiance d'aujourd'hui.  

 
Philippe Djian

Mon avis: Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre... Plutôt bon dans l'ensemble. Le début ne m'a pas trop accroché,avec un style toujours autant pompé sur Céline et qui ressemble plus à de la masturbation stylistique. Mais plus on entre dans l'histoire et plus on retrouve une petite part de cette magie qui m'avait tellement fait vibré à la lecture de 37°2 le matin. Mais bon dans l'ensemble je m'aperçois que tous les Philippe Djian se ressemblent et qu'en lire un seul équivaut à tous les lire. Alors quitte à n'en lire qu'un, lisez plutôt 37°2 le matin, même si Zone érogène n'est quand même pas si dégueulasse que ca, avec quelques scènes bien senties et quelques tournures de phrases alliant toujours aussi bien vulgaire et poésie.

« Kafka sur le rivage » de Haruki murakami


Juin 2010:   « Kafka sur le rivage » de Haruki murakami

Quatrième de couverture: Kafka Tamura, quinze ans, s'enfuit de sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui. De l'autre côté de l'archipel, Nakata, un vieil homme amnésique décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées s'entremêlent pour devenir le miroir l'une de l'autre tandis que, sur leur chemin, la réalité bruisse d'un murmure enchanteur. Les forêts se peuplent de soldats échappés de la dernière guerre, les poissons tombent du ciel et les prostituées se mettent à lire Hegel. Conte initiatique du XXIe siècle, Kafka sur le rivage nous plonge dans une odyssée moderne et onirique au cœur du Japon contemporain.

 
Haruki Murakami

Mon avis: Le style de l'auteur est plutôt bon. Les personnages et l'univers accrocheurs. J'ai toutefois eu un peu de mal avec le coté "fantastique" de l'histoire. J'aurais aimé avoir peut-être un peu plus de simplicité, surtout vers la fin de l'histoire. Mais le roman est tout de même très agréable à lire.

« Ténèbres prenez-moi la main » de Dennis Lehane


Juin 2010:   « Ténèbres prenez-moi la main » de Dennis Lehane

Quatrième de couverture: Une nuit, la psychiatre Diandra Warren reçoit un appel anonyme et menaçant qu'elle croit lié à l'une de ses patientes. Quand arrive au courrier une photo de son fils Jason sans mention de l'expéditeur, elle prend peur et demande de l'aide à Patrick Kenzie et Angela Gennaro. C'est pour les deux détectives le début d'une affaire bouleversante qui va les confronter à l'inacceptable, jusqu'à l'imprévisible dénouement.

 
Dennis Lehane

Mon avis: Comme la plupart des polars best-sellers, l'auteur n'a aucun style. Mais l'intrigue et les rouages habituels pour constituer un bon policier sont présents. Bref, un petit polar sympa mais sans prétentions.

« Tokyo Montana express » de Richard Brautigan


Juin 2010: « Tokyo Montana express » de Richard Brautigan

Quatrième de couverture: On trouve de tout à bord du Tokyo-Montana express, des restaurants où toutes les serveuses sont choisies par le patron et se ressemblent comme des sosies et d'autres où personne ne vient, un taxi plein de carpes, des chiens errants, la plus petite tempête de neige jamais recensée (à deux flocons) et le plus grand film érotique du monde (...). Cela tient du haïku et du croquis sur un bout de nappe, du vide-poches et de l'autoportrait de l'artiste en puzzle. Un long bouquet - superbement traduit - de ces feux d'artifice que Baudelaire appelait des " fusées ". Brautigan y est passé maître, il y a là au moins une douzaine de chefs-doeuvre instantanés.

 
Richard Brautigan

Mon avis: La forme très brèves des récits, à la manière ancestrale des Haïku, est un peu déroutante. Certaines histoires sont difficiles à cerner dans leurs essences mêmes. Mais l'univers et la poésie "du quotidien" de l'auteur charment néanmoins le lecteur, sans pour autant m'avoir énormément marqué. Intéressant sans être pour autant indispensable.

mardi 31 août 2010

« La femme du boulanger » de Marcel Pagnol


Mai 2010:   « La femme du boulanger » de Marcel Pagnol

Quatrième de couverture:  Ah ! Te voilà, toi ? Regarde, la voilà la Pomponnette... Garce, salope, ordure, c'est maintenant que tu reviens ? Et le pauvre Pompon, dis, qui s'est fait un mauvais sang d'encre pendant ces trois jours ! Il tournait, il virait, il cherchait dans tous les coins... Plus malheureux qu'une pierre, il était... Et elle, pendant ce temps-là avec son chat de gouttières... Un inconnu, un bon à rien... Un passant du clair de lune... Qu'est-ce qu'il avait, dis, de plus que lui?

 
Marcel Pagnol

Mon avis: Du pur Pagnol, donc du pur génie. Des personnages toujours aussi drôles, attachants, atypiques, qui respirent bon l'enfance de nos grands-parents, la lavande, la Provence, les parties de pétanque au soleil, les messes du dimanches matin, et les apéros au pastis. Lire "La femme du boulanger", c'est lire un ragot, et s'imprégner de l'atmosphère d'un village d'antan.
 

« Sur la route » de Jack Kerouac


Mai 2010: « Sur la route » de Jack Kerouac

Quatrième de couverture: Un gars de l'Ouest, de la race solaire, tel était Dean. Ma tante avait beau me mettre en garde contre les histoires que j'aurais avec lui, j'allais entendre l'appel d'une vie neuve, voir un horizon neuf, me fier à tout ça en pleine jeunesse ; et si je devais avoir quelques ennuis, si même Dean devait ne plus vouloir de moi pour copain et me laisser tomber, comme il le ferait plus tard, crevant de faim sur un trottoir ou sur un lit d'hôpital, qu'est-ce que cela pouvait me foutre ?... Quelque part sur le chemin je savais qu'il y aurait des filles, des visions, tout, quoi ; quelque part sur le chemin on me tendrait la perle rare.

 
Jack Kerouac

Mon avis: Un livre mythique! D'emblée les quelques points faibles qui peuvent rebuter les lecteurs les moins enhardis sont: Le coté archi répétitif du récit et l'aspect un peu "bordélique" dans l'écriture de Kerouac. Malgré tout, ce livre marque le lecteur d'une manière ou d'une autre. Que pensez de tous ces personnages qui sont toujours en partance, toujours en mouvement? De plus, Sal et Dean sont toujours en quête de quelque chose, d'un endroit, d'une personne... Et si finalement ce n'était pas après le bonheur qu'ils courent. Un bonheur qui passe par le biais d'un idéal à atteindre, mais qu'ils n'atteignent jamais, sans pour autant que leur entreprise reste vaine. 
Un livre donc, symbole de toute une génération, qui donne envie de partir soi-même en quête de quelquechose, mais de quoi?
 

« Lambeaux » de Charles Juliet


Mai 2010:   « Lambeaux » de Charles Juliet

Quatrième de couverture:  Lambeaux marque un tournant essentiel dans l'écriture de Charles Juliet. Il le libère et le fera ensuite passer de la poésie et des journaux à la fiction. L'auteur y vide pour la première fois sa mémoire, dénoue le noeud de son malaise et l'origine de son écriture : la mort de sa mère alors qu'il n'a que quelques mois. Par des phrases lentes, granitiques, il accède aux racines tranchées, extirpe sa mère du rien en lui donnant la parole.
La deuxième partie dit l'autre mère. Celle qui l'a recueilli. La "toute-donnée" qui ne se plaint pas et parle peu. Charles Juliet lui prête également ses mots. Il fouille, met à jour la pensée de cette femme, ce "chef-d'oeuvre d'humanité" qui l'a sauvé de la folie ou du suicide.
Derrière ce double portrait, Charles Juliet relate aussi la lente gestation de son être, par-delà les peurs, les blessures, les aridités. Par-delà la culpabilité. Jusqu'à cet instant où le brouillard se dissipe, où une force tranquille s'installe et lui permet à nouveau d'adhérer à la vie.

 
Charles Juliet

Mon avis: Petit bouquin sympa. La première partie m'a beaucoup déplu de par son coté "pathos" beaucoup trop exacerbé. Un coté "larmoyant" dans le style qui m'a laissé froid. En revanche il n'en va pas de même pour la seconde partie du livre qui elle, m'a paru très touchante, bien plus sincère et écrite avec les tripes. Dans l'ensemble, le livre se lit avec plaisir.

lundi 30 août 2010

« Le château des carpathes » de Jules Vernes


Avril 2010:  « Le château des carpathes » de Jules Vernes

Quatrième de couverture:  Près du village de Werst, en Transylvanie, se dresse le château des Carpathes qui depuis le départ du dernier représentant de ses seigneurs, Rodolphe de Gortz, est complètement abandonné et fui par tous tant les rumeurs alarmantes et de folles légendes circulent à son sujet. Un jour, une fumée est aperçue au faîte du donjon. Malgré leur peur, le jeune forestier Nic Deck et le docteur Patak partent en reconnaissance et sont victimes de phénomènes surprenants. Peu après ces événements, le comte Franz de Telek qui voyage pour oublier la mort de sa fiancée, la cantatrice Stilla, arrive à Werst. Apprenant que le château des Carpathes appartenait à celui qui l'avait maudit au moment du décès de la Stilla, il décide de s'y rendre... Dans ce roman envoûtant, Jules Verne s'affirme comme un maître de la littérature fantastique.

 
Jules Verne

Mon avis: Trés bon roman. L'ambiance générale est captivante. L'univers et l'intrigue accroche le lecteur. "Le château des Carphates" se lit vite et facilement, le tout avec plaisir.

« Le tour d'écrou » de Henry James


Avril 2010:  « Le tour d'écrou » de Henry James

Quatrième de couverture:  Quelle étrange aventure que celle de cette femme chargée de la garde de deux enfants dans une vieille demeure anglaise... A son arrivée au manoir de Bly, tout annonce une expérience douce et heureuse : la façade lumineuse de la maison, ses fenêtres ouvertes, ses fleurs éclatantes et surtout Miles et Flora, deux élèves charmants. Mais bientôt la jeune gouvernante découvre la terrible menace qui pèse sur les enfants. Dès lors, elle ne connaît plus la tranquillité. Une idée la hante : les sauver. Avec ce récit, James signe l'une des plus captivantes et terrifiantes histoires de fantômes. Le dossier de l'édition confronte l'œuvre à ses " adaptations à l'opéra - The Turn of the Screw, de Benjamin Britten (1954) - et au cinéma - Les Innocents, de Jack Clayton (1961), Les Autres, d'Alejandro AmenAbar (2001). Il propose également des morceaux choisis de grands textes de la littérature fantastique et d'épouvante.

 
Henry James

Mon avis: Un livre qui m'a laissé une désagréable impression au fil de la lecture et au moment fatal de refermer le livre. Et pourtant, c'est après réflexion que j'ai compris que ce livre ne m'avait pas laissé indifférent! L'indécision générale qui plane au dessus du roman, qui m'a laissé au premier abord assez perplexe, est en fait un véritable coup de génie. Comment interpréter ce roman? Le flou total des péripéties et de la chute finale laisse les suppositions libres à tous. Peut-être m'attendais-je à un roman clairement plus effrayant (après avoir vu le film d'épouvante "The others" inspiré du "Tour d'écrou"), plus "rentre-dedans", d'où mon premier sentiment de déception. Mais ce sentiment a ensuite laissé place à une certaine satisfaction, celle de m'être laissé prendre au piège tendu par l'auteur.

« Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes » de Jean-Jacques Rousseau


Mars 2010:   « Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes » de Jean-Jacques Rousseau.

Quatrième de couverture:  Qu'y a-t-il de naturel en l'homme ? Jean-Jacques Rousseau, dans son Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes, publié en 1755, imagine l'humanité dans sa condition primitive, à une époque où elle ne vivait encore que d'après sa constitution première. Le tableau qu'il dresse de cet état de nature originel fait ressortir l'existence de différences physiques mais d'aucune distribution inégale de droits entre les hommes. C'est l'institution sociale et l'invention du droit qui fera naître les inégalités. Rousseau nous raconte l'enchaînement des circonstances qui dut conduire le genre humain à s'éloigner de son heureuse condition originelle et à devoir recourir à l'autorité d'un État pour sauvegarder la vie et la liberté de chacun.
Au cours de l'histoire, l'homme se socialise, apprend à parler, à aimer ; il s'humanise en s'éloignant de sa première condition, simple, heureuse mais quasi animale. Une manière pour Rousseau de formuler la contradiction de la condition humaine : historique, insatisfaite, mais aussi hantée par le rêve de la nature et du bonheur.
Un texte d'une grande éloquence qui ne peut que toucher son lecteur. --Emilio Balturi

Jean-Jacques Rousseau

Mon avis: Plutôt réfractaire à l'idée de lire ce livre, j'ai pourtant du reconnaitre le génie de l'auteur et ai au bout du compte apprécié cette lecture. Bien sur, à l'instar du "Discours préliminaire" de D'Alembert il ne s'agit pas d'une "lecture plaisir", mais philosophiquement parlant, ce livre marque l'esprit de son lecteur. A étudier.
 

« La dispute » de Marivaux


Mars 2010: "La dispute" de Marivaux

Quatrième de couverture:  « EGLE. Hais que vois je ? Encore une autre personne !
ADINE. Ha ! ha ! qu'est-ce que c'est que ce nouvel objet-ci ?
EGLE. Elle me considère avec attention, mais ne m'admire point, ce n'est pas là un Azor. (Elle se regarde dans son miroir.) C'est encore moins une Eglé... Je crois pourtant qu'elle se compare.
ADINE. Je ne sais que penser de cette figure-là,,je ne sais ce qui lui manque. elle a quelque chose d'insipide.
EGLÉ. Elle est d'une espèce qui ne me revient point.
ADINE. A-t-elle un langage ? ... Voyons... Êtes-vous une personne ?
EGLÉ. Oui assurément, et très personne. »
La Dispute et L'Île (les Esclaves, comédies en un acte, parmi les plus abouties du répertoire de Marivaux, nous font entrevoir toute la modernité de ce génie d'une langue triomphante unissant le coeur à l'esprit.

 
Marivaux

Mon avis: Très bonne pièce de théâtre. Dans la pure lignée de Marivaux. Ce dernier met en scène une expérience (sorte de remake de Adam et Eve) pour nous montrer la naissance du sentiment amoureux. Les personnages sont dans l'air du siècle puisque proches de l'homme à "l'état de nature" dont parlera Rousseau. Pièce facile à lire et vraiment très intéressante.

« La religieuse » de Denis Diderot


Mars 2010: "La religieuse" de Denis Diderot

Quatrième de couverture: Un de ses amis, le marquis de Croismare, s'étant intéressé au sort d'une jeune femme qui demandait à sortir du couvent où elle avait été placée contre son gré, Diderot eut l'idée facétieuse, en 1760, de lui adresser des lettres prétendument écrites par la religieuse qui lui demandait secours. Le marquis tomba dans le piège, une correspondance s'ensuivit, et l'écrivain, pris à son propre jeu, finit par composer les mémoires que Suzanne Simonin était censée avoir écrits à l'attention de Croismare.
« Effrayante satire des couvents » - la formule est de Diderot -, ce roman d'une destinée malheureuse est d'une impitoyable vérité. Mais d'une vérité également engagée, car derrière la voix de Suzanne résonne celle de l'auteur s lui-même, qui ne consent pas à voir l'épanouissement â humain entravé par l'enfermement ni les exigences de la nature bafouées par la complaisance conjointe des familles et de l'Église. Diderot y est présent tout entier.

 
Denis Diderot

Mon avis: Livre sympathique avec le personnage de la sœur Suzanne qui est bien travaillé. Quelques longueurs viennent toutefois atténuer le plaisir de la lecture. Un livre qui trouve essentiellement son intérêt dans le contexte des lumières. Certaines scènes sont vraiment très bonnes, voire franchement marrantes.

dimanche 29 août 2010

« Arlequin poli par l'amour » de Marivaux


Mars 2010:   « Arlequin poli par l'amour » de Marivaux

Quatrième de couverture:  L'amour selon Marivaux ? Un univers plein de surprises, où l'on n'a vraiment pas le temps de s'ennuyer ! Vous connaissez Arlequin et Colombine ? Un drôle de couple, à dire vrai : après s'être amouraché d'une bergère dans Arlequin poli par l'amour, l'homme aux losanges tombe amoureux de la belle au nom d'oiseau dans La surprise de l'amour. Et bien sûr maîtres, maîtresses et autre fée vont se mêler de ce qui ne les regarde pas, créant quiproquos et méprises en tous genres... Ah, l'amour ! L'accompagnement pédagogique s'intéresse à la matière théâtrale : qu'est-ce qu'écrire du théâtre ? comment inventer une comédie nouvelle ? Arlequin, personnage commun aux deux pièces, constitue un fil rouge : son histoire et sa réinterprétation par Marivaux nourrissent différents points du commentaire. L'étude de l'intertextualité permet d'accéder à d'autres œuvres du répertoire, notamment à Racine. 

 
Marivaux

Mon avis: Petite pièce sans prétentions et agréable à lire. Le principal défaut de cette œuvre réside essentiellement dans la niaiserie des personnages et des situations. Toutefois, il est intéressant de remarquer l'évolution du personnage d'Arlequin. Un pur Marivaux qui se laisse apprécier sans pour autant marquer l'esprit.

« Contes cruels » de Villiers de l'isle-adam


Mars 2010:   « Contes cruels » de Villiers de l'isle-adam

Quatrième de couverture:  « Dans le tempérament de Villiers, existait un coin de plaisanterie noire et de raillerie féroce ; ce n'étaient plus les paradoxales mystifications d'Edgar Poe, c'était un bafouage d'un comique lugubre, tel qu'en ragea Swift. »

 
Villiers de l'Isle-Adam

Mon avis: Rien à dire sur ce livre si ce n'est qu'il est insupportable. Aucun style, des histoires dont on se demande bien où en est la finalité bref, une lecture qui m'a valu une sacré prise de tête pour en voir le bout.Tout droit à la poubelle.
 

"Le fantôme de l'opéra" de Gaston Leroux


Février 2010: "Le fantôme de l'opéra" de Gaston Leroux

Quatrième de couverture: « Le fantôme de l'Opéra a existé. J'avais été frappé dès l'abord que je commençai à compulser les archives de l'Académie nationale de musique par la coïncidence surprenante des phénomènes attribués au fantôme et du plus mystérieux, du plus fantastique des drames, et je devais bientôt être conduit à cette idée que l'on pourrait peut-être rationnellement expliquer celui-ci par celui-là. »

Avec l'art de l'intrigue et l'inspiration diabolique qui ont fait le succès de Gaston Leroux, le père de Rouletabille, Le Fantôme de l'Opéra nous entraîne dans une extraordinaire aventure qui nous tient en haleine de la première à la dernière ligne.

 
Gaston Leroux

Mon avis: Gros coup de cœur pour ce livre! Les personnages sont tous marquants, l'intrigue elle, tient en haleine le lecteur jusqu'à la dernière page. Le style et l'univers de l'auteur est quant à lui emprunt d'une certaine poésie qui fait que l'on rentre tout à fait dans l'histoire. On découvre avec plaisir les lieux de l'opéra Garnier aux cotés du comte de Chagny, même les plus obscurs et les plus fantasmagoriques (comme la chambre des supplices, et tout le reste du sous-sol de l'opéra, véritable enfer hadésien), et l'on tombe amoureux de la belle Christine Daaé, qui nous envoute de sa voix fantastique. Ce roman policier, est un voyage... Un voyage dans les tréfonds de l'amour, de l'âme et de l'horreur architecturale tout droit sortit de l'imagination de Gaston Leroux. Fortement conseillé.

« Histoires extraordinaires » d' Edgar Poe


Février 2010:   « Histoires extraordinaires » d' Edgar Poe

Quatrième de couverture:  Baudelaire avait raison : ces nouvelles sont extraordinaires.
Un homme atteint la lune en ballon, un autre transforme en or les vils métaux, les morts apparaissent pour entraîner les vivants au tombeau, les malédictions s'accomplissent.
Edgar Poe était fasciné par le rêve, le spiritisme, la métempsycose mais aussi les sciences. Il a créé un monde irréel d'autant plus envoûtant que le fantastique est peint avec logique et minutie.
Cet écrivain américain ressentit toute sa vie la perversité qui existe en tout être. L'homme est sans cesse et à la fois homicide et suicide, assassin et bourreau.
« Edgar Poe a emprunté la voie royale du grand art. Il a découvert l'étrange dans le banal, le neuf dans le vieux, le pur dans l'impur. Voilà un être complet », disait Valéry.

 
Edgar Allan Poe

Mon avis: Référence majeure dans le monde de la littérature fantastique, Edgar Allan Poe nous offre ici quelques nouvelles qui, bien que certaines étant un peu plates, suscitent beaucoup d'intérêt. Mention spéciale pour le  "Double assassinat de la rue Morgue" pour sa fin inattendue (nouvelle qui pose par ailleurs les jalons de la littérature policière à la Sherlock Homes ou Hercule Poirot), ainsi qu'au "Scarabée d'or" pour son coté chasse au trésor et à quelques autres nouvelles encore. Notons tout de même que certaines (au moins la moitié du recueil) sont moins "vivantes" comme "Le canard au ballon" par exemple. Bref une lecture pas mal, mais sans plus. 
 

« Discours préliminaire ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers » de D'Alembert

Janvier 2010: « Discours préliminaire ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers » de D'Alembert

Quatrième de couverture: Autour de Diderot, l'Encyclopédie, véritable " machine de guerre " de l'esprit des Lumières, regroupa des collaborateurs prestigieux au nombre desquels figurent Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Buffon, Condillac... D'Alembert présentait ainsi l'entreprise : " L'ouvrage que nous commençons a deux objets : comme Encyclopédie, il doit exposer autant qu'il est possible, l'ordre et l'enchaînement des connaissances humaines ; comme Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, il doit contenir sur chaque science et sur chaque art, soit libéral, soit mécanique, des principes généraux qui en sont la base, et les détails les plus essentiels qui en font le corps et la substance."

 
Jean le Rond D'Alembert

Mon avis:  Texte préambule de l'entreprise encyclopédique, expliquant les origines, les besoins et l'organisation d'un projet devenu étendard de la pensée des lumières du XVIIIème siècle. Ce "discours", bien qu'intéressant historiquement et philosophiquement, ne constitue pas une lecture plaisir en soi et ne se découvre ainsi que dans un contexte scolaire ou passionné. Réservé donc, aux initiés ou aux étudiants.
 

« Contes » d'Hoffmann


Janvier 2010 : "Contes" d'Hoffmann

Quatrième de couverture:  « Alors Érasme, dans le délire de son désespoir d'amour, s'écria : "Faut-il donc que je te quitte ? S'il faut que je parte, que mon reflet reste en ta possession à jamais et pour l'éternité !" À peine eut-il prononcé cette imprécation que Giulietta couvrit ses lèvres de baisers brûlants ; puis elle se retourna et tendit avec ivresse les bras vers le miroir... Érasme vit son image avancer, indépendant des mouvements de son corps, il la vit glisser entre les bras de Giulietta, et disparaître avec elle... »

 
E.T.A HOFFMANN

Mon avis: Plusieurs nouvelles, plus ou moins courtes composées en plein cœur du romantisme allemand du XVIIIème siècle, mêlant musique et fantastique, deux éléments indicibles qui forment le pilier de l'écriture hoffmannesque. Certaines histoires sont intéressantes, d'autres franchement barbantes. Le style de l'auteur est intéressant mais l'ensemble est tout de même peu rythmé. Beaucoup d'ennui par moments, lors de cette lecture.