Des livres et des livres

Bienvenue dans cet énième blog "carnet de lectures" qui se veut sans autres prétentions que de répertorier mes différentes lectures depuis Janvier 2010. Mes coups de cœur, mes déceptions etc. Si au passage, cela pouvait inciter au moins une personne à découvrir un livre ou un auteur alors ce blog n'aura pas été totalement inutile! Bonne lecture à tous.

samedi 11 septembre 2010

« Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil » de Haruki Murakami


Septembre 2010: « Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil » de Haruki Murakami

Quatrième de couverture: Hajime a connu pour la première fois l'amour en compagnie de la douce Shimamoto-San. Séparés par la vie, il n'a pourtant jamais oublié. Aujourd'hui, à l'aube de la quarantaine, Hajime est devenu un homme ordinaire et s'est construit une vie agréable entre sa famille et un métier qui lui plaît. Ce fragile équilibre résistera-t-il à ses retrouvailles avec Shimamoto-San ?

 
Haruki Murakami

Mon Avis: J'ai bien aimé ce petit livre rapide et agréable à lire. L'écriture est simple mais efficace. Par rapport à "Kafka sur le rivage", Haruki Murakami s'affranchit de l'univers fantastique propre au Japon, et adopte une écriture plus proche du réel, de la vie. Ainsi donc, la vie sentimentale de Hajime est-elle contée avec beaucoup de réalisme. Les personnages sont captivants. L'histoire, bien que simple elle aussi, apporte beaucoup de réflexion. Bref, une bonne lecture.
 

« De grandes espérances » de Charles Dickens


Août 2010: « De grandes espérances » de Charles Dickens

Quatrième de couverture:  Roman de l'enfance et de l'adolescence, histoire d'une éducation, aventure psychologique et morale de portée universelle, Les Grandes Espérances, avant-dernière oeuvre achevée de Dickens, surprend par sa fraîcheur, le renouvellement constant de l'invention, le comique. Le héros-narrateur, Pip, passe de l'enfance dans un village, où il est apprenti-forgeron, à une adolescence fastueuse et dissipée à Londres. Les moments pathétiques alternent avec les instants cocasses. L'histoire du forçat enrichi et condamné à mort est digne de Victor Hugo. La présence des rêves, ou de certaines scènes fantastiques, comme la vue soudaine des gibets à l'entrée de la ville, donne au roman sa dimension poétique. Et il y a quelque chose d'étonnamment moderne dans les deux fins, l'une malheureuse, l'autre heureuse, du roman, au moment où l'homme, Pip, et la femme, Estella, ont été mûris et châtiés par les épreuves. 

 
Charles Dickens

Mon avis: Très très grand roman. Une belle histoire, un peu triste, bien écrite et pleine de rebondissements. Le roman est long et pourtant, l'intrigue ne stagne que très rarement. Lecture conseillée, ne serait-ce que pour l'écriture si poétique du maître Dickens.

« Demande à la poussière » de John Fante 


Août 2010: « Demande à la poussière » de John Fante »

Quatrième de couverture: « On découvre dans Demande à la poussière une bourrasque littéraire qui conte les aventures d'Arturo Bandini, Rital du Colorado. Dans la lignée de Faulkner, et avant Charles Bukowski ou Jim Harrison, Fante ouvre une piste balayée par les poussières chères à l'Ouest sauvage. Elle se termine sur l'océan Pacifique, après moult détours, cuites et amours sans lendemain. Arturo Bandini, c'est l'alter ego de John Fante, fils de maçon bouillonnant, arpenteur de la dèche, écrivain avant tout. Arturo Bandini, c'est aussi toute l'enfance de l'immigré italien, la misère, l'humiliation de la mère trompée, les raclées du père. Les romans de Fante sentent la chaleur écrasante ou le froid mordant, les routes interminables, les chambres d'hôtel moites et les amoureuses sensuelles. »

 
John Fante

Mon avis: Terrible déception pour ce roman que je voulais pourtant lire depuis longtemps. Un livre qui a pourtant influencé des auteurs comme Jim Harrison ou Charles Bukowski (qui signe d'ailleurs la préface), et dont la beauté stylistique est sans cesse vantée. Pourtant, je fus incapable de terminer ce livre, tant le style en question m'a paru vide par rapport à celui de Bukowski. Que dire alors de l'histoire sans intérêts? L'auteur n'arrive même pas à nous faire ressentir la moindre bribe d'amour qu'éprouve le personnage principal. Ce dernier est quant à lui, tout simplement énervant et est, je trouve, faussement complexe. Bref, un avis qui n'engage que moi, mais "Demande à la poussière" ne trouve même pas sa place sur mes étagères...
 

jeudi 9 septembre 2010

« Alice aux pays des merveilles et de l'autre coté du miroir » de Lewis Carroll


Juillet 2010: « Alice aux pays des merveilles et de l'autre coté du miroir » de Lewis Carroll

Quatrième de couverture: Tandis qu'elle s'ennuie sur la berge d'un fleuve, Alice voit tout à coup passer un lapin blanc, ce qui n'a rien d'exceptionnel, mais, chose plus surprenante, elle le voit également tirer une montre de la poche de son gilet. Intriguée, la voilà qui se lance à sa poursuite. Le lapin disparaît dans un grand terrier : elle décide d'y descendre à son tour. C'est à la demande d'une vraie petite fille, justement prénommée Alice, que Charles Dodgson, professeur de mathématiques à Oxford, couche sur le papier l'histoire qu'il lui a racontée, en promenade, un jour de l'été 1862. Trois ans plus tard, sous le pseudonyme de Lewis Carroll, il la fait paraître et, encouragé par l'accueil de la presse, lui donne pour suite La Traversée du Miroir dont le succès, en 1871, est encore plus considérable. C'est que l'auteur sait prendre l'enfant au sérieux, et du coup toucher les adultes, comme il sait se dégager assez de l'Angleterre victorienne pour ouvrir à son livre l'avenir d'une oeuvre classique.

 
Lewis Caroll

Mon avis: Je ne comprends vraiment pas l'engouement pour ce livre.... Ennuyeux à mourir, niais au possible, l'absurdité constante des dialogues est vraiment agaçantes.... Même pour les enfants, cette lecture me parait vide de sens...
 

« Journal d'un vieux dégueulasse » de Charles Bukowski


Juillet 2010: « Journal d'un vieux dégueulasse » de Charles Bukowski

Quatrième de couverture: C'est en 1967, dans le magazine anticonformiste Open City, qu'un poète presque inconnu commença de publier une chronique régulière. Avec une brutalité rarement égalée, doublée d'une superbe indifférence au scandale, il y exprimait sa révolte contre la société américaine, le pouvoir, l'argent, la famille, la morale. L'alcool, le sexe, les échos d'une vie marginale et souvent misérable y étaient brandis comme autant de signes de rupture. Depuis lors, l'auteur des Contes de la folie ordinaire, du sud de nulle part, de Pulp, disparu en 1994, est devenu célèbre. Ce Journal, ici édité dans une nouvelle traduction et dans sa version intégrale, n'est pas seulement un des sommets de son œuvre, c'est un classique de la littérature contestataire, qui conserve, aujourd'hui encore, toute sa fraîcheur.

 
Charles Bukowski

Mon avis: Livre super! Les premières chroniques m'ont rebuté, mais plus on avance dans le recueil et plus elles deviennent intenses. On est ainsi bercé entre les scènes surréalistes de pornographie, de jobs alimentaires, d'échecs en tout genre ou de beuverie qui ont jalonné la vie de Bukowski. A travers ces nombreuses scènes, on découvre la réflexion et la personnalité d'un homme marginal, un raté, du genre de celui qui préfèrera toujours baiser la fille la plus moche...
 

« Saga » de Tonino Benacquista



Juillet 2010: « Saga » de Tonino Benacquista

Quatrième de couverture: Nous étions quatre : Louis avait usé sa vie à Cinecittà, Jérôme voulait conquérir Hollywood, Mathilde avait écrit en vain trente-deux romans d'amour, et moi, Marco, j'aurais fait n'importe quoi - mais n'importe quoi ! - pour devenir scénariste. Même écrire un feuilleton que personne ne verrait jamais. " Saga ", c'était le titre.

 
Tonino Benacquista

Mon avis: Petit coup de cœur pour ce roman auquel j'ai pourtant eu du mal à accrocher au départ. Ce livre nous raconte une époque, une parenthèse commune dans la vie de quatre personnes. Benacquista, qui a déja prouvé tout son talent de romancier dans le terrible Malavita, utilise ici tout son talent pour nous donner réellement l'impression de partager et de vivre cette époque aux cotés des personnages, si attachants. Ponctué d'humour, ce récit est aussi prétexte à l'auteur pour apporter une réflexion sur la place de la télévision dans notre société, ainsi que la place de la fiction dans nos vies. Un livre qui m'a fait passer un très bon moment et que j'ai dévoré ni une ni deux.
 

lundi 6 septembre 2010

« De sang froid » de Truman Capote


Juillet 2010: « De sang froid » de Truman Capote
Quatrième de couverture: Il était midi au cœur du désert de Mojave. Assis sur une valise de paille, Perry jouait de l’harmonica. Dick était debout au bord d’une grande route noire, la Route 66, les yeux fixés sur le vide immaculé comme si l’intensité de son regard pouvait forcer des automobilistes à se montrer. Il en passait très peu, et nul d’entre eux ne s’arrêtait pour les auto-stoppeurs… Ils attendaient un voyageur solitaire dans une voiture convenable et avec de l’argent dans son porte-billets : un étranger à voler, étrangler et abandonner dans le désert.

 
Truman Capote

Mon avis: Ce roman est un chef d'œuvre. Son principal atout est la tension psychologique qui en émane. Que cela soit la tension entre les policiers et les tueurs, entre les habitants du village ou entre les meurtriers eux-mêmes. De cet ouragan sort une réflexion profonde sur la nature de l'homme. Le style quant à lui est fidèle à l'entreprise de Truman Capote, une écriture presque journalistique, même s'il nous fait parfois tomber dans l'ennui (comme par exemple au moment du procès). Mais dans l'ensemble, il s'agit bel et bien d'un livre qu'il faut lire (et si possible accompagner sa lecture du film Truman Capote de Bennett Miller, qui relate la relation entre l'auteur et les personnages de l'histoire).
 

dimanche 5 septembre 2010

« Zone érogène » de Philippe Djian

Juin 2010:   « Zone érogène » de Philippe Djian

Quatrième de couverture: "Bon sang, elle a fait, mais tu rêves ou quoi ? Il faudrait que je sois complètement cinglée pour retourner avec un type comme toi. Y a pas de place pour moi dans ta vie, y a de la place pour personne, il y a rien que toi et tes putains de bouquins !..." Nina est la plus belle fille qu'il ait jamais eue, et il l'aime encore. Pourtant, ils se sont quittés. Parce qu'il n'est pas facile d'écrire un roman et d'aimer une femme en même temps. Parce que l'écriture est une nana tyrannique qui n'admet pas de rivale. Nous retrouvons avec plaisir le Philippe Djian novateur de 37°2 le matin. Entre deux canettes de bière tiède et quelques jolies filles dont l'une comptera toujours plus que les autres, cet antihéros nous offre un roman à la fois tendre et incisif, une leçon d'humour, d'amour et de lucidité, dans un style et une ambiance d'aujourd'hui.  

 
Philippe Djian

Mon avis: Je ne sais pas trop quoi penser de ce livre... Plutôt bon dans l'ensemble. Le début ne m'a pas trop accroché,avec un style toujours autant pompé sur Céline et qui ressemble plus à de la masturbation stylistique. Mais plus on entre dans l'histoire et plus on retrouve une petite part de cette magie qui m'avait tellement fait vibré à la lecture de 37°2 le matin. Mais bon dans l'ensemble je m'aperçois que tous les Philippe Djian se ressemblent et qu'en lire un seul équivaut à tous les lire. Alors quitte à n'en lire qu'un, lisez plutôt 37°2 le matin, même si Zone érogène n'est quand même pas si dégueulasse que ca, avec quelques scènes bien senties et quelques tournures de phrases alliant toujours aussi bien vulgaire et poésie.

« Kafka sur le rivage » de Haruki murakami


Juin 2010:   « Kafka sur le rivage » de Haruki murakami

Quatrième de couverture: Kafka Tamura, quinze ans, s'enfuit de sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que son père a prononcée contre lui. De l'autre côté de l'archipel, Nakata, un vieil homme amnésique décide lui aussi de prendre la route. Leurs deux destinées s'entremêlent pour devenir le miroir l'une de l'autre tandis que, sur leur chemin, la réalité bruisse d'un murmure enchanteur. Les forêts se peuplent de soldats échappés de la dernière guerre, les poissons tombent du ciel et les prostituées se mettent à lire Hegel. Conte initiatique du XXIe siècle, Kafka sur le rivage nous plonge dans une odyssée moderne et onirique au cœur du Japon contemporain.

 
Haruki Murakami

Mon avis: Le style de l'auteur est plutôt bon. Les personnages et l'univers accrocheurs. J'ai toutefois eu un peu de mal avec le coté "fantastique" de l'histoire. J'aurais aimé avoir peut-être un peu plus de simplicité, surtout vers la fin de l'histoire. Mais le roman est tout de même très agréable à lire.

« Ténèbres prenez-moi la main » de Dennis Lehane


Juin 2010:   « Ténèbres prenez-moi la main » de Dennis Lehane

Quatrième de couverture: Une nuit, la psychiatre Diandra Warren reçoit un appel anonyme et menaçant qu'elle croit lié à l'une de ses patientes. Quand arrive au courrier une photo de son fils Jason sans mention de l'expéditeur, elle prend peur et demande de l'aide à Patrick Kenzie et Angela Gennaro. C'est pour les deux détectives le début d'une affaire bouleversante qui va les confronter à l'inacceptable, jusqu'à l'imprévisible dénouement.

 
Dennis Lehane

Mon avis: Comme la plupart des polars best-sellers, l'auteur n'a aucun style. Mais l'intrigue et les rouages habituels pour constituer un bon policier sont présents. Bref, un petit polar sympa mais sans prétentions.

« Tokyo Montana express » de Richard Brautigan


Juin 2010: « Tokyo Montana express » de Richard Brautigan

Quatrième de couverture: On trouve de tout à bord du Tokyo-Montana express, des restaurants où toutes les serveuses sont choisies par le patron et se ressemblent comme des sosies et d'autres où personne ne vient, un taxi plein de carpes, des chiens errants, la plus petite tempête de neige jamais recensée (à deux flocons) et le plus grand film érotique du monde (...). Cela tient du haïku et du croquis sur un bout de nappe, du vide-poches et de l'autoportrait de l'artiste en puzzle. Un long bouquet - superbement traduit - de ces feux d'artifice que Baudelaire appelait des " fusées ". Brautigan y est passé maître, il y a là au moins une douzaine de chefs-doeuvre instantanés.

 
Richard Brautigan

Mon avis: La forme très brèves des récits, à la manière ancestrale des Haïku, est un peu déroutante. Certaines histoires sont difficiles à cerner dans leurs essences mêmes. Mais l'univers et la poésie "du quotidien" de l'auteur charment néanmoins le lecteur, sans pour autant m'avoir énormément marqué. Intéressant sans être pour autant indispensable.